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Vocabulaire métapsychologique


La métapsychologie, qui est l'ensemble des concepts théoriques fondamentaux de la pratique de la psychanalyse, possède un langage spécifique, une épistémologie propre. Voici un bref recueil de termes psychanalytiques et leur définition.



 

Après-coup : terme aisé à comprendre, il faut savoir qu'il est très présent dans les écrits freudiens, qui ne considèrent jamais le fonctionnement psychique sans une conception de temporalité et de causalité psychiques. Des traces mnésiques refont surface ultérieurement en fonction des expériences vécues nouvelles, prenant ainsi un nouveau sens (c'est cette notion de sens nouveau qui est importante, il y a dans la répétition, toujours une transformation de ce qui est répété).


Cadre interne : ensemble des spécificités du cadre propre au clinicien, dans des enjeux subjectifs. Il s'oppose au cadre externe qui est bien plus objectif dans ses modalités (durée d'une séance, lieu, gestion des absences, etc.).


Contre-transfert : réponse au transfert, il correspond pour faire simple aux ressentis du praticien face au patient et à son histoire, en réponse au patient et à son histoire. Il permet de penser la problématique du patient et devient de ce fait un levier thérapeutique. C'est un véritable outil pour le psychologue/psychanalyste.


Corps érotique : terme introduit par Christophe Dejours (psychanalyste et psychosomaticien) pour parler de la dimension imaginaire du corps, c'est le corps du vécu, du subjectif, de l'éprouvé de la souffrance et du plaisir. Le corps érotique est, dans la théorie du corps de C. Dejours, séparé du corps anatomo-biologique seulement dans un but pédagogique. La théorie précise que ces deux entités sont imbriquées, l'une ne fonctionne pas indépendamment de l'autre.


Fantasme : scénario imaginaire représentant un désir conscient ou inconscient (présent dans les rêves diurnes ou nocturnes, dans le discours de l'analysé au cours de son analyse, etc.)


Hystérie : la notion de maladie hystérique remonte à la période hippocratique (Ve s. av. J-C.). Repris plus tard par Freud et Breuer, elle désigne une forme de névrose, aux tableaux cliniques très variés. L'époque freudienne est teintée d'un contexte social bien différent du notre, à l'époque les interdits et tabous autour de la question du sexuel était très prégnants. De nos jours les recherches s'orientent beaucoup vers les problématiques identitaires-narcissiques (questionnements sociaux actuels).


Passage à l'acte : décrit souvent une action, ou une conduite, impulsive, comme une décharge des tensions psychiques "en dehors" (c'est-à-dire dans l'acte et non la pensée) sous forme brute, vers soi ou l'autre et échappant au sujet. Ça parle de transgression, comprendre d'acte tel qu'un meurtre, suicide, viol ou inceste, dans la clinique psychiatrique, par exemple.


Préconscient : la métapsychologie distingue plusieurs "lieux" dans l'appareil psychique (ce sont des métaphores pour penser l'activité de penser). Le préconscient n'est ni le système conscient, ni le système inconscient. Le contenu du préconscient échappe à la conscience actuelle, sans être strictement inconscient.


Psycho-sexualité : sexualité au sens de l'éros platonicien, différents des enjeux sexuels adultes. La psycho-sexualité se déploie à travers différentes étapes du développement de l'enfant. Elle se distingue de la notion de sexualité génitale adulte.


Pulsion : la pulsion est ce qui nous différencie des animaux, qui fonctionnent à l'instinct. Le terme original allemand rend bien compte de l'idée générale, trieb signifiant "poussée". La pulsion est un processus dynamique, une poussée, comprenant un facteur de motricité, qui fait tendre l'organisme vers un but. La pulsion tient toujours sa source du corps (une excitation corporelle, une tension corporelle).







Référence et sources : J. Laplanche et J-B. Pontalis, Vocabulaire de la psychanalyse, presses universitaires de France

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